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16 juin 2009

Des résultats bien navrants aux élections européennes

Voilà, c'est fait, les élections européennes sont passées et je trouve les résultats tout à fait consternants. En France, la droite aux couleurs de l'UMP a gagné avec un score de 27,8% et pavoise. Il n'y a pourtant pas de quoi, car l'abstention record a atteint cette fois environ 60%. Les votes exprimés n'étaient donc que d'environ 40% des électeurs et de ce fait, le score de la majorité n'est que de 27,8% de ces 40% (donc seulement environ 11% de la population), soit une infime minorité. De quoi, à mon avis se sentir ridicule plutôt que de pavoiser. Le seul aspect positif de ces élections est donc à mes yeux la percée des écolos (j'ai voté Europe Écologie), avec 16,28% des voix. 

J'ai vraiment bien du mal à comprendre que le vainqueur d'élections puisse être un parti actuellement au gouvernement dont, pourtant (selon un récent sondage BVA pour France Info), 61% des personnes interrogées jugent mauvaise la politique économique (politique en tous points semblable à celle de l'Union Européenne). Tiens au fait, 61%, c'est environ le taux des abstentions. Peut-on en déduire que les mécontents sont précisément ceux qui s'abstiennent ? Pour ma part, je pense que oui, du moins en grande partie. Je peux les comprendre, car comme eux, je n'ai plus aucune confiance dans le monde politique qui ne sait que promettre d'améliorer notre quotidien et jamais ne tient ses promesses. Il n'y a pas si longtemps, je faisais partie de ceux qui pensaient que mieux valait carrément s'abstenir plutôt que voter pour des candidats qui nous semblent non pas les meilleurs, mais seulement les "moins pires".

Ce qui m'a fait changer d'avis, ce sont les résultats de l'élection présidentielle. Car, comme le montrent aujourd'hui les résultats des européennes, j'ai pris enfin conscience que l'abstention profite le plus souvent à la droite et aux extrêmes. Je pense donc maintenant, qu'à défaut d'avoir confiance dans nos politiciens, plutôt que de s'abstenir mieux vaut quand même voter pour des partis dont on aurait pu craindre qu'ils n'aient aucune chance (mais qui au moins ont à cœur de protéger la planète). Rien ne peut en effet avoir de pires conséquences sur les résultats que l'abstention, comme on vient de le voir. Que puisse remporter des élections, un parti dont 61% des citoyens se disent mécontents est tout simplement une aberration !

Mais qui sont-ils ces abstentionnistes et surtout pourquoi s'abstiennent-ils ? À défaut de statistiques sur le sujet, je ne peux m'appuyer que sur mes différentes conversations avec mon entourage et sur mes divers blogs. Sur cette base, je classerais les abstentionnistes en cinq grandes catégories. Dans une première catégorie, je classerais ceux, une infime minorité (moins de 5%), que je qualifierais d'insouciants et qui ne s'intéressent bien souvent à rien d'autre qu'eux-mêmes. Dans une seconde catégorie (probablement aux environs de 25%), je classerais ceux qui considèrent que voter ne sert à rien, puisque, quelque soit le parti gagnant, ce sont toujours les mêmes qui se rempliront les poches et les autres qui devront "ramer" pour boucler les fins de mois. Même si je peux comprendre les motivations des seconds, il semble malheureusement qu'on ne puisse espérer un changement de comportement de la part de ceux qui appartiennent à ces deux premières catégories.

Ce sont donc les catégories suivantes qui, d'après moi, pourraient permettre de profonds changements s'ils se mobilisaient. Selon mon estimation, ces trois dernières catégories représenteraient environ 70% des abstentionnistes, répartis de façon à peu près égale entre chacune des catégories. Dans la troisième catégorie, je classerais ceux qui votaient autrefois pour le PS, mais qui sont aujourd'hui écœurés par ces incessantes guerres des chefs (plus qu'idéologiques), qui considèrent que ce parti a renié ses valeurs et n'a plus aujourd'hui de gauche que le nom. Dans la quatrième catégorie, je classerais ceux qui voteraient volontiers pour des "petits" partis, mais qui considèrent que, ceux-ci n'ayant aucune chance sérieuse, mieux vaut s'abstenir. Ceux-là espèrent voir aboutir un jour une union des petits partis (allant des écologistes au NPA, en passant par le nouveau Parti de Gauche, le PC et autres), mais ils se sont lassés face à l'impossibilité de trouver des accords, chacun des dirigeants voulant, là aussi, tirer la couverture à lui. Dans la cinquième catégorie, il y a enfin ceux qui ont perdu toute confiance dans les politiciens ne se décideront à reprendre le chemin des urnes que lorsque un paysage politique entièrement nouveau et assainit pourra s'imposer, laissant la place à des citoyens ordinaires, des gens du peuple comme vous et moi et surtout n'appartenant pas au monde politique que nous avons connu jusqu'à maintenant..

Au sein de ces trois dernières catégories est en train de germer une idée nouvelle, porteuse d'un espoir, que je partage. C'est donc à eux que s'adressera mon prochain article qui traitera de cette attente des citoyens ordinaires de la "France d'en bas" et des moyens d'y parvenir. 

B. GONEL

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